Agnès B Spirit
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Reportages 7 février 2023

« dance and music » à la Galerie du Jour

Le vernissage de l’expo « dance and music » se tenait le jeudi 12 janvier dernier à la Galerie du Jour. Grâce à des photos célébrant le rock new-yorkais, le baile funk brésilien et les danses maliennes, agnès b. invite à s’oublier jusqu’au bout de la nuit…

Petit à petit, la Galerie du Jour se remplit. Journalistes et curieux sont là pour inaugurer une exposition qui rassemble deux passions chères au cœur d’agnès b. « Après ces périodes d’isolement que l’on a tous connues, Agnès a eu envie que l’on se retrouve, dans tous les sens du terme, autour de la danse et de la musique », raconte Sébastien Ruiz, secrétaire général du fonds de dotation agnès b. 

À l’entrée de l’exposition, un espace réunit les photos prises à New York, au CBGB, le club rock où elle rencontra Patti Smith, dans les années 70. Mais rapidement l’œil est aimanté par le mur du fond : deux grands formats noir et blanc du photographe malien Seydou Keïta, rehaussés d’une fresque. « Agnès m’a laissé carte blanche pour accompagner ces deux images puissantes », raconte Thibaut Bouedjoro-Camus, diplômé des Beaux-Arts de Paris et lauréat 2018 du prix agnès b. Cette scène est inspirée des lieux fête ivoiriens », explique le jeune artiste. Sur le mur de gauche, six images de Malick Sidibé, célébrant la jeunesse malienne et son sens de la fête.

L’énergie de la jeunesse déborde aussi des photos de Vincent Rosenblatt, un photographe basé au Brésil qui shoote la scène baile funk locale. Energie toujours, celle documentée par les photographes mythiques Alain Dister et Godlis. Le premier baladait son objectif au cœur des contre-cultures musicales, à Woodstock, Tokyo, Londres ou Paris. Lui shootait plutôt le public, là où Godlis l’Américain capturait lui l’énergie sur scène : The Clash, The Ramones, Iggy Pop, Blondie ou Nico, en sueur au Palladium ou au CBGB, évidemment. 

Une vidéo d’une session musicale effrénée tourne aussi en boucle sur un écran de la salle. Elle est l’œuvre Jonas Mekas, le cinéaste lituanien, figure du cinéma underground. Mais soudain, un saxophone couvre les discussions. Intriguée, la foule migre vers la mezzanine. Un orchestre de quatre musiciens (basse, batterie, saxophone, voix) issus de l’école de jazz de Vincent Segal s’amuse. Gobelet dans une main, poignée de chips dans l’autre, les spectateurs tapent du pied et dodelinent de la tête. Ils dansent presque.

 

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Toutes les pièces de cette exposition sont à vendre.

Exposition « dance and music », du 16 décembre au 19 février.

La galerie du Jour, Place Jean-Michel Basquiat, Paris 13e.

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© Octave Pineau pour agnès b.