Rémi
Ils portent agnès b., ils en parlent.
Rémi, photographe et réalisateur, rue Bonaparte.
Que portes-tu ?
Une veste agnès b. bien coupée, agréable, à la fois très sobre et en même temps bien finie. Je portais une chemise bleu ciel en popeline, agnès b. elle aussi. Un t-shirt basique, le genre que j’enfile tous les matins. Un jeans coupe droite, légèrement large. Une paire de baskets sombres, confortables et passe-partout, que les aime bien. Et évidemment mon sac qui ne me quitte jamais quand je suis en vélo.
Comment as-tu composé cette tenue ?
J'aime bien l’idée d’un uniforme, ou en tout cas d’une certaine constance. Je ne suis pas dans tellement porté sur l’audace vestimentaire. J'avais lu qu’Obama racontait qu'on lui préparait seulement deux tenues le matin, et comme ça, le choix était plus simple. Et toutes proportions gardées (rires), moi, c'est un peu pareil. Le matin j’essaie de simplifier le choix. Toujours un t-shirt basique. La chemise apporte un peu de rigueur. J’aime la sobriété de cette veste et sa couleur (noire), mais aussi qu’en s’approchant on voie certains détails. Elle n’est pas tape-à-l’œil tout en étant bien faite et élégante, c'est l'idée que je me fais d'un bon vêtement. Être monomaniaque sur le vêtement me rassure et me réconforte.
Quel est ton rapport à agnès b. ?
La première chose qui me vient, c'est elle, son lien avec la scène artistique, qui m'a toujours fasciné. J'ai l'image de cette femme qui héberge untel dans son appart, qui produit son expo, qui va l'aider à faire un film, qui soutient les graffeurs. Je ne pense pas qu’il y ait d’équivalent, je pense, dans la mode en France. Si on doit parler vêtement, j’ai peu de pièces, mais je sais que ce sont des valeurs sûres, autour desquelles je peux construire. Ma mère a toujours bien aimé et en a pas mal porté. Ce qu’elle a acheté a traversé le temps sans se démoder. Le côté rassurant vient forcément un peu de là aussi...