LA FAB.
Humanité
Du 21 novembre 2025 au 22 mars 2026
La Fab. présente humanité, dans la collection agnès b. explorant la condition humaine à travers des regards engagés.
L'exposition humanité, issue de la Collection agnès b. se tiendra du 20 novembre 2025 au 22 mars 2026. Cette exposition promet un parcours artistique et sensible, réunissant des œuvres emblématiques de photographes et d'artistes engagés.
Le titre de l'exposition, humanité, fait écho à une exploration profonde et nuancée de la condition humaine. Il s'agit d'une immersion dans ce qui nous définit collectivement et individuellement : nos émotions, nos liens sociaux, nos mémoires, nos identités et notre quotidien, à travers le prisme de regards singuliers. L'humanité est aussi, et intrinsèquement, notre capacité à aimer, à former des liens profonds et à partager des intimités.
Portraits et autoportraits : regards sur soi, regards sur l’autre
L'exposition rassemble de nombreuses œuvres centrées sur la représentation de l’individu, captant l’intériorité ou l’affirmation de soi.
Les visiteurs pourront découvrir les portraits saisissants de Seydou Keïta et Malick Sidibé, dont les clichés intemporels capturent l'élégance, la dignité et la vie quotidienne au Mali. Autoportrait, 1983 de Jean-Michel Basquiat, œuvre vibrante et percutante, montre l’artiste avec une intensité brute. Ce visage esquissé, presque totémique, incarne à la fois la quête identitaire, la revendication d’un héritage afro-américain et l'affirmation d'une place dans l'histoire de l'art, au cœur d'un monde encore dominé par des récits eurocentrés. Ce geste d’auto-représentation devient un acte de résistance et de réappropriation.
L'œuvre Keffieh, 1993–1999, de Mona Hatoum, sera également présentée, utilisant un keffieh traditionnel brodé de cheveux humains. Cette pièce déplace l'emblème politique de la résistance palestinienne vers une dimension intime, interrogeant l'identité, l'exil et le corps dans un geste à la fois délicat et troublant.
Le groupe, la société, la scène collective
Certaines œuvres abordent l’humain dans ses formes communautaires ou sociales, mettant en lumière les dynamiques de groupe, les représentations collectives et les espaces partagés. Les œuvres de Gilbert & George, telles que Commercial Street ou Phone, interrogent la coexistence, l’image du couple fusionnel, et les normes sociales avec ironie et intensité visuelle. Les clichés de Martin Parr offrent une observation acérée et souvent satirique de la vie quotidienne contemporaine, avec ses foules, ses routines et ses excès.
Les photographies de Massimo Vitali, qui saisissent les plages ou lieux publics à distance, composent des scènes humaines foisonnantes, presque cartographiques, où chaque individu semble à la fois unique et absorbé dans une foule.
L’amour et les liens interpersonnels
L'exposition met particulièrement en avant la représentation de l'amour, du couple et des formes diverses de relations affectives.
Le tirage Ray and Liz de Richard Billingham offre un regard intime et sans concession sur un couple issu d’un environnement populaire, où l’amour se mêle à la brutalité du quotidien. Le dessin it's About Queers in Love with Thei de Jared Buckhiester explore la diversité des expressions de l’amour queer, dans un geste graphique libre et sensible. D’autres œuvres de la collection, telles que Sans titre (couple) ou le Couple allongé de Seydou Keïta, viennent illustrer la richesse des représentations de la vie à deux, dans ses formes les plus simples et universelles.
Humanités inventées : figures imaginaires, mythes et hybridations Un autre axe fort de l’exposition réside dans la manière dont certains artistes réinventent ou projettent une humanité nouvelle, à travers des langages plastiques expérimentaux ou poétiques.
La Petite Sirène d’Adrien Beau, réalisée en fil de fer, résine, ouate, galuchat et cuir d'agneau, offre une vision contemporaine et troublante d’une figure mythologique hybride, entre fantasme et anatomie. L'installation Deux clans, deux familles d’Annette Messager, composée de photos noir et blanc, de sacs plastiques, de peluches, de bois et de terre, confronte le visiteur à la notion de hiérarchie et de division dans les structures sociales et familiales. À travers des matériaux domestiques et enfantins, l’artiste évoque des tensions universelles. Les œuvres de Pascal Doury, entre collages et peintures, construisent un monde graphique surréaliste et souvent provocateur, peuplé de figures hybrides et de motifs corporels déconstruits.
Humanité universelle, humanité politique
Certaines œuvres abordent l’humanité sous l’angle des grands récits politiques, culturels ou spirituels, à travers une lecture collective du monde.
Mappa del Mondo d’Alighiero e Boetti, brodée à la main par des artisanes afghanes, propose une relecture géopolitique du monde : chaque pays y est représenté par son drapeau. Par cette œuvre participative et méticuleuse, Boetti célèbre la diversité humaine et les liens tissés entre cultures et territoires.
Les créations poétiques de Frédéric Bruly Bouabré seront mises en avant, notamment sa série Hommage aux femmes du monde composée de 200 dessins au stylo-bille et crayon de couleur. Il y célèbre la richesse de l’humanité féminine et des récits oubliés. D’autres œuvres comme L'humanité se fraternise autour d’un même plat de riz ! Ainsi Dieu le veut ! ou Humanisation d'une table à manger en jouet collection F.B.B., renforcent sa vision d’un monde humaniste, fraternel et sacré.
Enfin, les œuvres engagées de Chéri Samba, colorées et narratives, aborderont les injustices sociales et les contradictions politiques avec humour, lucidité et esprit critique.
humanité promet d’être une exposition riche et diversifiée, invitant chaque visiteur à se connecter aux récits visuels et aux émotions partagées à travers ces œuvres remarquables.
03 décembre 2025